Importées d’Amérique centrale par Cortez dès 1528, les fèves de cacao et le chocolat firent leur entrée en Suisse au 17e siècle. Assez vite le cacao, d’abord gardé jalousement par les Espagnols, va devenir un produit convoité par toute l’Europe. Il sera dégusté sous forme liquide, et très apprécié pour ses qualités nutritives en tout genre (aphrodisiaque, énergétique et excellent pour le système digestif avec même, dit-on des pouvoirs de guérison).
Vers 1750, on se mit à fabriquer du chocolat de manière artisanale dans de vieux moulins hydrauliques de Berne ainsi qu’au bord du Lac Léman. Puis des fabriques importantes, dont certaines sont encore connues aujourd’hui, furent créées un siècle plus tard : Suchard, Cailler, Kohler, Favarger, Sprungli, Maestrani, Klaus, Peter, Frey, Tobler (et sa Toblerone) et Lindt.
C’est à Corsier, que François-Louis Cailler fonde en 1819 la première fabrique suisse de chocolat. Peu après, c’est au tour de Philippe Suchard d’ouvrir son premier magasin à Neuchâtel, pour ensuite se lancer à la conquête du marché européen. En 1830 Charles-Amendée Kohler mit au point une invention qui fera fortune: le chocolat aux noisettes.
Le rayonnement international de l’industrie chocolatière suisse et l’exportation de chocolat ne commença vraiment que dans les années 1880. L’invention du chocolat au lait par Daniel Peter en 1875 et du chocolat fondant par Rudolf Lindt, en 1879, contribuèrent fortement à la réputation universelle des chocolats suisses. Dernière venue sur la scène chocolatière du monde, la Suisse se trouve maintenant en tête du palmarès mondial de consommation avec 11,9 kg par personne.