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Le site n’accueille toutefois pas uniquement des manifestations lucratives.

Le président de la Confédération Pascal Couchepin inaugure aujourd’hui le 78e Salon de l’automobile de Genève. S’il se déroule aussi bien que l’édition précédente, le show rapportera 290 millions de francs en retombées économiques directes et induites. Toutes les manifestations tenues à Palexpo n’ont pourtant pas le même succès. Le palais d’exposition loue ainsi ses espaces au Supercross, en décembre de chaque année, à perte. Pourquoi alors persister à abriter des événements déficitaires?

Claude Membrez, directeur général de Geneva Palexpo, affirme en réalité que l’exploitant ne pourrait pas se passer de tels rassemblements.

D’abord parce que la première mission de Palexpo est de «répondre aux sollicitations locales». Si l’entreprise ne perçoit plus aucune subvention de l’Etat, ce dernier, resté propriétaire, a néanmoins financé la construction du site il y a vingt-sept ans. Et récupérera pour 2007 plus de 30 millions de francs de recettes fiscales.

Maintenir une activité hors saison

A peine moins que Geneva Palexpo. L’entreprise capte seulement 10% du revenu total annuel issu de toutes les manifestations. 2008 devrait ainsi lui rapporter près de 50 millions de francs.

Deuxième raison: les collectivités publiques étaient et restent conscientes qu’un événement, même peu lucratif, apportera des retombées indirectes intéressantes pour le canton. Avec en ligne de mire, le secteur hôtelier.

De plus, Palexpo se doit d’accueillir des congrès et des événements autres que des expositions. Simplement pour combler les saisons durant lesquelles aucun Salon n’est organisé. «Notre bâtiment avait toujours été vide en décembre-janvier, avant que ne soient organisées les journées de Taizé cet hiver», se réjouit le directeur général.

Entre 1 et 4 millions de francs pour un stand

Enfin, la tenue permanente d’événements est le meilleur moyen pour les autorités de faire rayonner le nom de Genève à travers le monde. «Les organisateurs d’un Salon établi ici achètent en premier lieu l’image de Genève. Palexpo n’est qu’un outil.»

Hier se sont par ailleurs achevées les deux journées du Salon automobile destinées aux médias. L’occasion pour Claude Membrez de rappeler l’importance de ces derniers. «Un constructeur ne dépensera pas entre 1 et 4 millions dans un stand pour les 700 000 visiteurs suisses, glisse le directeur. Lorsque Toyota présente son modèle en première mondiale cette année à Genève, la marque s’adresse d’abord aux journalistes.»